WiFi, talon d’Achille de la vidéosurveillance ?

Protéger ses biens est un enjeu vieux comme le monde, et il en ira vraisemblablement de la sorte jusqu’au crépuscule des Hommes. Du cerbère dressé à la caméra, du détecteur de mouvement au gardien, le panel de solutions est aujourd’hui large, et n’a de cesse de se renouveler d’une évolution technologique à la suivante. Une question taraude néanmoins les spécialistes : les appareils de surveillance, en devenant des objets connectés, ne gagnent-elles pas en vulnérabilité ?

Extension du domaine de la lutte

Le WiFi rend le branchement des caméras de surveillance par câbles obsolète. Là où, auparavant, un intrus n’avait qu’à sectionner les fils d’alimentation pour neutraliser la caméra, il lui faut désormais pirater le réseau local sur lequel est branché l’appareil. Dans ces conditions, les voleurs du dimanche ne font pas le poids, à moins qu’ils ne se doublent d’un hacker compétent.

Si on s’intéresse aux produits d’une marque leader du secteur comme Foscam, on constate que les dispositifs de vidéosurveillance se connectent sur le routeur du lieu à protéger, comme on le ferait d’un ordinateur ou d’un smartphone. Simple, efficace, élégant — si l’on peut dire. Un appareil de plus ou en moins sur le réseau, quelle différence ? Ajouter une caméra peut même constituer un excellent prétexte pour étendre la couverture WiFi jusqu’au fond du jardin. C’est à la portée de tous, donc pourquoi se priver ?

Le WiFi en ligne de mire

Là où le bât blesse, c’est lorsqu’un pirate informatique commence à s’intéresser au réseau. Avec de la patience et les bons outils, tout se craque. Comme pour un cambriolage classique, il suffit de trouver la faille dans le dispositif. Les ingénieurs de produits de surveillance ont pour consigne de sécuriser ce qu’ils construisent, avec plus ou moins de brio selon le degré de qualité avec lequel ils peuvent travailler. Une caméra est ainsi supposée bénéficier de sous-programmes pour la préserver d’actions malveillantes extérieures. C’est le cas notamment depuis une série d’attaques de 2017 visant spécifiquement ces appareils pour en faire des « machines zombies ».

La sécurisation du réseau général n’est cependant pas du ressort des concepteurs de vidéosurveillance. Les flux de données issus de caméras, par exemple, peuvent s’intercepter une fois le WiFi hacké s’ils sont en clair. Il appartient au propriétaire de l’internet local — et donc du dispositif de protection — de s’assurer de la fiabilité de son routeur.

En dépit de cet écueil, souvent pointé du doigt lors des hackatons, les innovations en matière de surveillance ont bel et bien permis de changer le type d’attaques auxquelles les particuliers sont exposés. S’il faut opter entre risquer le piratage informatique et le cambriolage, nul doute que le choix s’opèrera vite !

Auteur de l’article : Niko

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