Les masques respiratoires sont très pratiques en cas d’épidémie ou de pandémie. Sur le marché, vous pouvez trouver des modèles FFP2, FFP3, chirurgicaux, et même artisanaux. Ceux-ci possèdent chacun des particularités.
Les masques FFP2 et FFP3
Ces deux catégories de masques font office de barrière de protection pour l’appareil respiratoire. Ils empêchent les virus de pénétrer dans le corps humain. Ils sont formés de multiples couches de matériaux protecteurs et, éventuellement, d’une soupape pour assurer le confort de l’utilisateur. Conformément à la norme EN149:2001, ils sont capables de bloquer jusqu’à 99 % des agents pathogènes, ce qui les rend habituellement très utiles dans le cadre d’interventions chirurgicales présentant des risques.
La principale fonction des masques FFP2 est la protection contre les virus. Cependant, leur durée d’efficacité est limitée entre 4 à 8 h. Ils préservent les utilisateurs des épidémies, tels que le covid-19, la tuberculose, ou la grippe aviaire. Efficaces, ils sont dotés d’un filtre imperméable qui empêche les fuites. Ils se reconnaissent grâce à leurs élastiques blancs ou bleus. Les FFP3, quant à eux, sont plus efficaces. Leurs performances se rapprochent de celles des masques à gaz. Attention, pour assurer leur efficacité, il faut bien les porter en les plaçant correctement sur les ailes du nez. Après usage, il faut les jeter.
Les masques chirurgicaux
Les masques chirurgicaux, quant à eux, sont communément connus sous l’appellation de « masques antiprojections ». Comme leur nom l’indique, ils sont surtout utilisés par le personnel médical durant les interventions chirurgicales. Ils permettent de prévenir la contamination de la zone opératoire par les germes issus de l’appareil respiratoire des médecins et de leur équipe. Ils sont classés dans la classe des EPI ou équipements de protection individuelle qui respectent les normes ISO 13485 et EN 14 683.
Contrairement à la croyance populaire, ils ne protègent pas efficacement contre les infections et des effets de la pollution. Ils ne peuvent filtrer ni les poussières ni les agents pathogènes présents dans l’atmosphère. En cas d’épidémie liée à un virus, ils sont essentiellement recommandés aux personnes infectées. Le masque chirurgical jetable retient les gouttes de salives quand celles-ci toussent ou éternuent. Leur fonction première est d’empêcher la contamination des personnes en bonne santé.
Les masques artisanaux
Les masques artisanaux sont fabriqués avec du tissu et un matériau filtrant (essuie-tout ou sac d’aspirateurs). Ils sont utilisés en cas de pénuries des modèles FFP et chirurgicaux. Pouvant être lavés à l’eau chaude, ils sont souvent faciles à entretenir. Cependant, les idées divergent à propos de leur efficacité. Dans sa publication qui date du 4 mars 2020, la Société française d’hygiène hospitalière incite les consommateurs à ne pas s’en servir. La raison en est qu’ils ne sont pas assez étanches pour retenir les bactéries et les virus. Pascal Astagneau, un professeur spécialiste en infectiologie à l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris souligne même qu’ils peuvent être contre-productifs.
En revanche, certains spécialistes estiment qu’il vaut mieux porter des masques artisanaux que de ne rien porter. Ils limitent la contamination par les postillons, par le contact entre les mains et les orifices du visage. Face à cette affirmation, l’Association des consommateurs belge réagit en avançant que leur usage peut induire à l’erreur. Les utilisateurs peuvent ressentir une sensation de « fausse sécurité » en les portant et être tentés de négliger les gestes de prévention recommandés.